Le CIO se félicite de son nouveau statut d'organisation observatrice auprès de la CCNUCC

Ce statut permettra au CIO de s'investir plus efficacement dans les efforts de lutte contre le changement climatique déployés au niveau mondial, en mettant l'accent sur son engagement à réduire les émissions et à tirer parti du rôle du sport en tant que "partenaire important" des objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies (ONU).

Ainsi que l'a déclaré Thomas Bach, président du CIO : "Nous voulons utiliser le pouvoir du sport pour contribuer à relever l'un des plus grands défis auxquels l'humanité est confrontée." Et d'ajouter : "Le fait d'être admis comme organisation observatrice du processus des Nations Unies sur le changement climatique nous donne l'occasion de participer au débat sur le changement climatique, de nouer et de renforcer des relations dans le cadre de notre mission qui est de bâtir un monde meilleur grâce au sport, notamment lorsqu'il est question de changement climatique."

En tant qu'observateur du processus de la CCNUCC et de la Conférence des Parties (COP), le CIO pourra :

• suivre les négociations afin de fournir aux parties des contributions concrètes et adaptées ;
• partager formellement des documents de position et des rapports afin de plaider en faveur de l'intégration et de la reconnaissance du secteur du sport en tant que contributeur aux efforts d'atténuation du changement climatique.

La CCNUCC est un accord mondial sur le changement climatique, qui constitue la base des réunions annuelles de la COP. Cette convention-cadre réunit des dirigeants mondiaux, des diplomates, des scientifiques, des organisations non gouvernementales (ONG), des organisations intergouvernementales, des journalistes et diverses autres parties prenantes. La COP21 de 2015 a débouché sur l'Accord historique de Paris, tandis que la COP28 tenue l'année dernière a permis de s'accorder sur la nécessité d'abandonner progressivement l'utilisation des combustibles fossiles.

Le sport subissant de plus en plus les effets du changement climatique, le CIO a joué un rôle de premier plan dans la promotion de l'action climatique au sein de la communauté sportive. La durabilité est l'un des éléments clés de la feuille de route stratégique du CIO, l'Agenda olympique 2020, et de l'Agenda olympique 2020+5, qui appellent notamment le Mouvement olympique à promouvoir des Jeux Olympiques durables, à renforcer le rôle du sport en tant que partenaire important des ODD fixés par les Nations Unies et à montrer l'exemple en matière de citoyenneté d'entreprise.

Dans le cadre de cet engagement et conformément à l'Accord de Paris sur le climat, le CIO s'est fixé pour objectif de réduire ses propres émissions de 30 % d'ici la fin 2024, et de 50 % d'ici 2030. L'institution olympique utilise également sa voix et son influence au niveau mondial afin d'encourager d'autres organisations sportives et d'autres passionnés de sport à en faire autant.

Outre la réduction de ses propres émissions, le CIO plante actuellement une forêt olympique, laquelle entend apporter des avantages sur les plans social, économique et environnemental aux communautés du Mali et du Sénégal fortement touchées par le changement climatique.

En 2018, de concert avec la CCNUCC, le CIO a lancé l'accord-cadre des Nations Unies "Le sport au service de l'action climatique", lequel vise à créer un plan d'action climatique pour le monde sportif. Ledit accord-cadre exige des organisations sportives qu'elles réduisent leurs émissions de 50 % d'ici 2030 et qu'elles rendent compte chaque année des progrès qu'elles ont accomplis. À ce jour, 34 Fédérations Internationales de sports, 52 Comités Nationaux Olympiques et les comités d'organisation des Jeux de Paris 2024 et de Milano Cortina 2026 ont adhéré à ce cadre.

Le CIO a par ailleurs renforcé ses exigences applicables aux Jeux Olympiques afin de lutter contre le changement climatique. À partir de 2030, les organisateurs des Jeux seront en effet tenus de réduire au minimum les émissions de carbone directes et indirectes liées à la manifestation, tout en s'efforçant d'éliminer plus de carbone de l'atmosphère que leur projet olympique n'en émet et en se servant de leur influence pour encourager leurs partenaires à prendre des mesures en faveur du climat.

Dès 2024, les organisateurs des Jeux de Paris prévoient d'établir de nouvelles normes en matière de durabilité pour les grands événements sportifs en réduisant de moitié l'empreinte carbone des Jeux par rapport à la moyenne des éditions de Londres 2012 et de Rio 2016. Les Jeux de Paris 2024 seront en outre les premiers Jeux Olympiques à respecter l'Accord de Paris sur le changement climatique.